Mon parcours professionnel avant l'indépendance
Entré en 1986 à l'IGAL
(Institut Géologique Albert
de Lapparent), alors que l'école était située Rue
d'Assas à Paris, j'y ai étudié la
géologie avec
des
missions en Italie
puis en Espagne, dans les Cordillères
Bétiques, où j'avais mon terrain
d'études. J'ai
fait deux mémoires à partir de mes travaux sur ce
terrain, concernant le contexte tectono-sédimentaire de mise en
place du front des nappes subbétiques sur le
Prébétique. Il s'agissait, pour une large part, de
géologie structurale dans un domaine de bassin
sédimentaire miocène, avec des nappes de terrains du
secondaire se mettant en place de manière
synsédimentaire. De nombreux objets tectono-sédimentaires
remarquables faisaient l'objet de ces études, et le traitement
des données structurales a fait l'objet du développement
de TecTri, un logiciel qui fut d'abord à usage personnel, puis
finalisé et commercialisé.
Au cours de mes études, j'ai été amené
à effectuer des stages en entreprises, notamment chez
Elf-Aquitaine (depuis
fusionnée avec Total),
à Pau,
et chez COGEMA, au sein de la filiale
espagnole. Ce fut là le début de ma passion pour
l'exploration minière, en l'occurence pour de l'Or. Il
s'agissait de cartographie géologique et de reconnaissances
d'indices, à proximité de travaux
titanesques faits par
les Romains pour exploiter l'Or des terrains cambro-ordoviciens, dans
les Asturies-Léon,
au nord de l'Espagne.
Cette passion se poursuivit en 1992 et 1993, toujours au sein de
COGEMA, au Canada, dans le cadre d'un service national en
coopération. J'ai travaillé dans une campagne
d'exploration stratégique régionale en Colombie
Britannique, à la recherche d'Or en contexte
épithermal,
dans des bassins à remplissages de volcanites tertiaires. Au
cours de cette campagne de 5 mois en itinérance, une large part
du travail consistait à couvrir une zone de 100 000 km² au
moyen de prélèvements géochimiques dans les
recouvrements glaciaires.
L'hiver fut l'occasion de participer à une campagne de
sondages
dans le nord
du Saskatchewan, dans le bassin précambrien de
l'Athabasca, dans le cadre d'un projet tactique recherchant un gisement
d'Uranium en base de bassin, au moyen de sondages carottés
verticaux. J'ai ainsi eu l'occasion de lever près de 4500 m de
carottes dans les grès de l'Athabasca, avec une attention plus
soutenue portée à la proximité de la discordance
à la base du bassin et au socle archéen.
De retour en France en 1994, j'ai eu l'occasion de travailler de
nouveau chez Elf-Aquitaine. Par la suite, j'ai intégré un
Bureau d'Etudes d'Environnement, SIT
Eau et Environnement.
En 1995, je suis revenu à l'exploration
minière, cette fois au sein du Bureau de Recherches
Géologiques et Minières. J'ai passé cinq ans dans
la branche
minière du BRGM, en commençant par un an au
Chili, dans le cadre d'un projet d'exploration stratégique, en
collaboration avec le SERNAGEOMIN, pendant chilien du BRGM. Il
s'agissait de faire un inventaire exhaustif des ressources
minérales d'une zone de 100 000 km², au Sud
de la
Dixième Région, au Sud du pays. J'ai effectué
une
campagne de
cartographie héliportée dans la Cordillère, puis
des missions en accompagnant les équipes d'exploration
géochimiques, en faisant des travaux de reconnaissance
géologique, et des travaux tactiques.
En 1996, je suis parti au Ghana,
dans le cadre d'une joint-venture
entre Gencor et le BRGM (alors que se finalisait la création de
LaSource Compagnie Minière, qui reprenait les actifs du BRGM),
sur des projets d'exploration Or en phases assez avancées. J'ai
d'abord travaillé travaillé sur les projets de Gencor:
Yamfo, gisement alors au stade des sondages systématiques
à la maille de 50m, puis Subenso, au stade des tranchées
pour confirmer ou infirmer des anomalies en géochimie peu
claires. Ces sujets se situent sur la Sefwi Belt, ceinture de roches
vertes dans des terrains du Birrimien, dans des contextes de zone de
cisaillement.
Je suis ensuite passé sur un sujet suivi par le BRGM, dans le
cadre de la même joint-venture,
le projet Kenyasi, dans un contexte géologique similaire. Il
s'agissait de la fin de la phase d'exploration par tranchées et
de la première phase de sondages d'exploration. J'étais
le responsable sur site, et j'ai eu la chance et la joie de voir
"sortir de terre" un gisement majeur.
J'ai poursuivi l'année suivante avec la seconde phase de
sondages, la phase de délinéation du gisement, avant de
rentrer en métropole, pour la naissance de mon premier fils,
Louis, en 1997. Avec mon épouse, nous avons vécu toute
cette période de terrain, de 1995 à 1997, en famille, sur
le terrain.
Je suis resté un peu moins d'un an à Orléans, au
siège du BRGM, participant à divers projets,
essentiellement en informatique appliquée à l'exploration
ou à la géologie minière, avec constitution de
SIGs: SIG des gisements de Russie, projet SIG Andes, synthèses
informatiques de projets d'exploration vivants (projets LaSource au
Soudan, Kenya, Turquie, Mauritanie, Erythrée, Grèce,
Kazakhstan).
J'ai également effectué deux missions lors de cette
période, une première en Russie, dans le
Sud de l'Oural,
dans le cadre du projet européen TACIS, qui visait à
aider à la rationalisation du secteur minier russe, au lendemain
de la chute du communisme. Mon travail consistait principalement
à faire de l'expertise, du compagnonnage, des transferts de
technologie dans le domaine de l'informatique appliquée aux
données minières, avec une collaboration technique
étroite avec les équipes russes de l'Institut
Minéralogique de Miass. Il s'agissait notamment de mettre en
oeuvre le logiciel GDM, que j'utilisais quotidiennement depuis le
Ghana, à partir des bases de données locales, en
application aux gisements d'amas sulfurés du Sud Oural.
J'ai fait une seconde mission, en juillet 1998 en Côte
d'Ivoire,
dans la région d'Ity, pour la Société des
Mines
d'Ity: il s'agissait d'une mission d'expertise en géologie
structurale en binôme avec un expert en
métallogénie, sur des sujets périphériques
à la mine d'or d'Ity, dans un contexte de terrains birrimiens
déformés.
Une fois mon fils en âge de voyager, nous sommes repartis, en
famille, pour mon pays natal, la Mauritanie. Nous sommes restés
deux ans dans le Tasiast,
sur un camp d'exploration minière dans
le désert, au Sud-Est de Port-Etienne/Nouadhibou. J'étais
responsable sur site d'un projet d'exploration or pour le compte de
LaSource Compagnie Minière, dans des formations
archéennes
de fer rubanées, en troisième et quatrième phases
de sondages carottés orientés et percutants. J'encadrais
l'équipe locale, j'effectuais le suivi et les levés de
sondages, les levés structuraux sur carottes orientées
par BTV (avec mise au point d'une méthode spécifique pour
les roches magnétiques), les levés structuraux en
tranchées, de la cartographie géologique, une
étude structurale. Une partie
particulièrement riche du
gisement s'est avérée structuralement complexe et
difficile à appréhender en sondages, j'ai commencé
la modélisation géologique détaillée de
cette partie du gisement, ainsi que la modélisation de
l'enveloppe du gisement sur coupes sériées, avant de
travailler à la modélisation elle-même, une fois de
retour en France, en collaboration avec le modélisateur.
En 2000, peu après la naissance de ma fille Madialen, nous
sommes partis à La
Réunion, au Service Géologique
Régional du BRGM de La
Réunion. Plus d'exploration minière, mais des projets
dans le cadre des actions de Service Public, dans des domaines divers:
hydrologie de surface, cartographie d'aléa de risques naturels,
travaux de synthèses et de traitements de données
géographiques par Systèmes d'Information
Géographique. Je faisais aussi quelques études
ponctuelles en géologie, de plus en plus souvent au fil des
années. Je me suis ainsi intéressé aux formations
bréchiques en contexte volcanique, avec des cartographies
détaillées dans le cadre de programmes de recherches
et
d'études appliquées.
J'étais également responsable informatique, gérant
au quotidien l'administration du serveur, des données, les
soucis informatiques quotidien.
J'étais aussi en charge de la Banque de données du
Sous-Sol, avec une large part de gestion de données, de
dossiers, de travail sur base de données.
Mon troisième fils est né à La Réunion, et
nous sommes repartis en métropole en 2005.
Installé depuis au Pays
Basque, j'ai pris mon
indépendance pour monter mon
entreprise, en compagnie de mon
épouse. Désormais, je travaille pour le compte de clients
qui font appel à mes compétences de géologue, dans
le cadre de projets divers.